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Investir en Suisse : Ville ou Campagne ?

Investir dans l’immobilier en Suisse nécessite de comprendre les différences entre les marchés urbains et ruraux. Des facteurs tels que la liquidité, l’incidence foncière et les marges bénéficiaires varient selon les cantons. Une évaluation minutieuse de ces éléments est essentielle pour maximiser la rentabilité et réussir son investissement.
Edouard Clerc
écrit par 
Edouard Clerc
16.9.2024
Conseils
Investir en Suisse : Ville ou Campagne ?

Investir dans l'immobilier en Suisse peut sembler un défi, surtout lorsque l'on considère les différences entre les marchés urbains et ruraux. Chaque canton a ses propres règles et tendances, et il est crucial de bien comprendre ces différences avant de se lancer. Dans cet article, nous allons explorer les trois étapes clés à considérer pour maximiser vos chances de succès dans l'investissement immobilier en Suisse.

La liquidité du marché immobilier

La liquidité d'un marché immobilier fait référence à la rapidité avec laquelle les biens immobiliers se vendent. Un marché avec une forte demande et peu d'offres est considéré comme très liquide. Cela signifie que les propriétés se vendent rapidement, souvent en moins de six mois. À Genève, par exemple, la liquidité est exceptionnellement élevée. Il est rare de trouver un bien en vente pendant plus de six mois, et lorsque cela arrive, c'est souvent en raison d'un prix trop élevé.

Dans des marchés comme Genève, la concurrence est féroce. Les acheteurs doivent être réactifs et prêts à agir rapidement pour saisir les meilleures opportunités. En revanche, dans des cantons comme le Valais, la situation est plus hétérogène. Certaines villes et stations de ski comme Sion ou Verbier connaissent une forte activité, tandis que d'autres petites localités peuvent avoir des difficultés à vendre des biens.

Il est donc essentiel de bien connaître le marché dans lequel vous investissez. À Genève, vous avez moins de concurrence avec le neuf, car il y a une pénurie de biens disponibles. En Valais, par contre, vous pourriez être en concurrence avec de nouvelles constructions, ce qui peut affecter la valeur des biens plus anciens.

L'incidence foncière et la densification

L'incidence foncière, c'est-à-dire le coût du terrain par rapport à la valeur de la construction, varie considérablement entre les cantons. À Genève, l'incidence foncière est élevée, souvent autour de 50%, tandis qu'elle peut descendre à 25% dans le Valais. Cela signifie que lorsque vous investissez à Genève, une plus grande partie de votre investissement est consacrée au terrain, ce qui réduit la rentabilité potentielle des projets de construction et de rénovation.

Dans le Valais, vous pouvez acheter des terrains à des prix plus abordables, ce qui vous permet de maximiser la surface constructible et d'optimiser vos projets. Par exemple, si vous achetez une maison à rénover, il peut être plus judicieux de diviser la propriété en plusieurs appartements pour augmenter votre retour sur investissement.

La densification est également un facteur clé. À Genève, la densification est essentielle en raison des coûts élevés des terrains. Les investisseurs doivent souvent construire des maisons mitoyennes sur de petites parcelles pour maximiser leur rendement. En Valais, la situation est différente. Les investisseurs peuvent choisir de construire des maisons avec des terrains plus grands, ce qui peut être plus attrayant pour les acheteurs.

Les marges sur les opérations

Les marges bénéficiaires sur les opérations immobilières sont cruciales pour déterminer la rentabilité d'un investissement. À Genève, même si le pourcentage de marge peut sembler similaire à celui du Valais, la valeur absolue des marges est beaucoup plus élevée. Par exemple, une opération de trois millions de francs à Genève peut générer une marge considérable, tandis qu'une opération de trois cent mille francs dans le Valais nécessiterait plusieurs projets pour atteindre le même niveau de rentabilité.

Cette dynamique attire de nombreux petits investisseurs à chercher des opportunités dans des cantons moins chers comme le Valais, tout en poussant les investisseurs plus importants à se concentrer sur des marchés comme Genève. Les investisseurs doivent donc être conscients des différences de marché et des opportunités qui s'offrent à eux en fonction de leur budget et de leurs objectifs d'investissement.

En fin de compte, les marges sur les opérations immobilières sont influencées par la demande, l'offre et l'incidence foncière, et chaque canton présente des avantages et des inconvénients qui doivent être soigneusement évalués.

Conclusion

Investir dans l'immobilier en Suisse nécessite une compréhension approfondie des dynamiques de marché propres à chaque canton. Que vous choisissiez d'investir à Genève ou dans le Valais, il est crucial de prendre en compte la liquidité, l'incidence foncière et les marges sur les opérations. En fonction de vos objectifs, vous pourriez opter pour un investissement en milieu urbain, où la concurrence est forte mais les marges sont élevées, ou dans des régions rurales, où les coûts peuvent être plus bas et les opportunités de croissance intéressantes.

En résumé, il n'y a pas de réponse unique à la question de savoir où investir en Suisse. Chaque investisseur doit évaluer ses priorités et ses ressources avant de prendre une décision. Que vous soyez un investisseur expérimenté ou un novice, il est essentiel de bien se renseigner et de comprendre les spécificités du marché local avant de faire un investissement immobilier. Si des questions sur votre situation persistent, n'hésitez pas à fixer un rendez-vous gratuitement avec l'un de nos experts qualifiés en cliquant ici.